mercredi, novembre 18

Je vis toujours des soirées parisiennes

Rassurez-vous tout de suite, il ne s’agit pas d’un post pour crier mon amour de Louise Attaque… mais plutôt d’une réflexion sur un paradoxe porté à mon attention vendredi dernier. D’un côté, un cri s’élève, accompagné d’une pétition ad hoc : Quand la nuit meurt en silence… et dans le même temps un camarade globe trotter qui vient de se réinstaller à Paris après des années passées dans d’autres capitales européennes me signale que de nombreuses connaissances extra-françaises s’installent ou parlent de s’installer à Paris, notamment en arguant que la nuit parisienne est attractive, que Londres-ma-bonne-dame-c’est-plus-ce-que-c’était. Où est la vérité ?

Il est difficile d’être objectif en la matière. La tradition française d’herbe plus verte ailleurs et de complexe d’infériorité en matière de vie nocturne pousse immanquablement sous-estimer ce qui se passe ici. Le coût de la vie, le pouvoir en place et les orientations préfectorales subséquentes (souvenons-nous qu’il fut interdit de danser dans les bars pendant quelques semaines il y a un an de cela) n’aident certes pas. Et il semblerait que si la côte de Paris monte, c’est plutôt du fait d’une baisse de Londres ou de l’Espagne. On reste tout de même loin de l’exaltation des nuits berlinoises (merci à Raoult d’assurer la promotion de ce blog en me rappelant à mon devoir de réserve).

Toutefois il existe bien des signes positifs. Les endroits pour faire la fête ne manquent pas, et le monde de la nuit confie de plus en plus souvent à des collectifs compétents la programmation des soirées (Bataclan, Régine, Social Club, Bellevilloise, Showcase… j’en passe et des meilleurs). Dans une nuit où le Rex tenait souvent lieu de seule lumière et les soirées We Love de grande messe, chaque week-end apporte désormais son lot de soirées alléchantes et de dilemmes déchirants (vendredi 4 décembre : Kalkbrenner au Social ou Fairmont au Showcase ?). La réouverture de la Flèche d’or est un bon symbole de tout ça. Après une longue fermeture administrative, la gare préférée des noctambules rouvre ses portes prochainement, preuve que malgré les contrariétés l’envie est toujours là (et le public aussi).
On peut rajouter que de plus en plus de bars misent sur la musique jouée par des DJ pour attirer le chaland (nous en sommes la preuve vivante) et qu’en soi, la pétition évoquée plus haut est un joli signe de « fédération » de la nuit parisienne, d’autant plus qu’elle a déjà recueilli 7000 signatures. Bref, ce qu’il se passe actuellement passé minuit dans la capitale est effectivement plus intéressant que ce que notre propension naturelle à nous plaindre nous autorise à avouer.

En espérant que ce n’est qu’un début !

PS : en parlant de début, nous inaugurons ce soir de 21 h 00 à 2 h 00 les caves de l’Adresse, un nouveau lieu qui fait lui aussi le pari de la musique. Pour plus de détails

3 commentaires:

  1. Je vais enquêter à Berlin mi décembre, on verra bien ce que ça donne

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  2. Mister Mario, Berlin est mort suite à un attentat contre les jardinières de Berghain....

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