vendredi, novembre 27

Basta ya de minimal ?

Matias Aguayo se frotte enfin à l’exercice délicat de l’album. Le Colombien qui réside désormais à Paris s’était fait un nom avec une ritournelle électro latine et chaleureuse sur l’incontournable compil’ Kompakt Total, neuvième du nom, à la rentrée 2008 prophétisant la fin de la minimale : « Cuz that music got no groove, got no balls, no me hace PUMPIN' PUMPIN' PUMPIN', porque yo quiero bailar, con un ritmo, mas nocturno, mas profundo, mas sensual, BASTA YA DE MINIMAL ! ». Ce morceau faisait écho au Save the World de Supermayer, comme un manifeste pour l’électro élégante que le label de Cologne a toujours prônée, aussi loin de la minimale kilométrique obscure que des turbines juvéniles des Boys Noize et autres Justice. Avec une certaine logique, Matias sifflait la mi-temps, lui qui dans une précédente incarnation comme membre du duo Closer Musik, avait offert l’une des plus belles perles minimalistes avec Maria.

Depuis la rentrée 2008 donc, le Colombien occupe le terrain avec force de maxis, dont l’irrésistible Walter Neff, et des lives endiablés où il se multiplie tant au chant qu’à la flûte à bec. La conclusion logique de cette suractivité se devait d’être un album. C’est désormais chose faite avec la sortie de cet Ay Ay Ay touffu, bordélique, donc exigeant et par conséquent intéressant. Le morceau Rollerskate est la porte d’entrée aboutie pour pouvoir se plonger dans les dissonances et contretemps chaleureux des autres tracks. Bref, un album-miroir de ce qu’est le Colombien, qui mérite de prendre son temps.

Et pour ceux qui veulent aller voir l’homme en action, nos amis de Webecome vous propose de descendre chez Régine le vendredi 11 décembre.

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