lundi, novembre 16

An army of One

Ce soir, un de mes amis, qui officiait précédemment dans un groupe « classique », fait son coming out electro en se produisant à La Scène Bastille sous le nom de My Electro Machine – 20h30, gratuit –accompagné de son batteur toutefois pour cette première. Je ne sais pas trop ce que ça donnera, ayant juste entendu quelques bribes au détour d’un apéro, mais ça vaut sûrement le coup d’y jeter une oreille si vous passer par là.

En outre cela illustre également un aspect particulier qui a largement contribuer à l’explosion de l’electro, au moins en volume de production. La possibilité de travailler seul, d’avancer sans trouver de compromis avec d’autres musiciens, d’aller au bout de ses idées, et à son rythme. Là où mon pote se plaignait avant de ne pas réussir à faire avancer les autres à la vitesse qu’il aurait souhaitée, il peut désormais tracer son chemin. C’est à la fois l’une des pertes de l’électro, l’émulation de groupe, le polissage de sa musique au contact d’autres, l’alchimie qui peut naître d’une rencontre, mais aussi ce que je pense être une des raisons de son succès. Pouvoir travailler sans limite depuis sa chambre avec des machines, dans une maîtrise totale de tout les paramètres a un aspect pratique et grisant qui ne peut que séduire tout musicien, ne serait-ce qu’en side project.

J’ai souvenir de pas mal de potes qui dans les années 90 ont progressivement lâché leur groupes d’indie pour des projets solos électro, avec plus ou moins de bonheur (plutôt moins d’ailleurs, mais là n’est pas le propos). Selon ma théorie que la quantité de talent est à peu près toujours la même à travers le monde, une fois passé l’explosion de la bulle Nirvana-Grunge tout ça, il me semble que soudain la plupart de ceux qui auraient pu renouveler l’indie se sont engouffrés dans la vague électro, avec son aspect pratique en pleine période de démocratisation de l’informatique, et avec le deejaying comme marchepied naturel.

Pas de hasard, cela a aussi, à mon sens, amélioré la qualité de la production électro, et m’a fait tout naturellement basculer des bacs indie à ceux de techno.

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