mardi, décembre 15

A l'Editors d'hiver

Hier soir, la présence des Editors au Bataclan justifiait d’affronter le froid polaire plutôt que de faire des mixs dans le confort douillet de mon appartement. L’occasion pour les petits gars de Birmingham de venir présenter leur 3e album, après deux opus où ils s’étaient engouffrés dans la porte ouverte par Interpol sur la thématique « rock sépulcral et élégant, mais quand même rentre dedans ». Un style qui m’avait laisser un des rares bons souvenirs de Rock en Seine, où la fin de leur set se fit dans une intimité rare, la plupart des 20 000 autres participants ayant choisi d’amortir le prix de leur place en se plaçant à moins de 150 mètres de Radiohead.

La soirée d’hier fut plutôt bonne, mais plutôt que de vous faire l’article, je vous la résumer en quelques remarques livrées en vrac :

C’est sympa de mettre deux premières parties mais ce serait sympa de nous prévenir que ça jouerait dès 19h00 et qu’on raterait les Maccabees qu’on aurait bien voulu voir en arrivant à 20h15 (sauf deux morceaux).

C’est sympa de la part des Editors d’alterner un vieux morceaux et un nouveau, mais c’est quand même prendre le risque que les gens s’aperçoivent que la dernière sortie est un cran en dessous.

C’est sympa ces groupes anglais qui n’hésitent pas à piocher dans les vieux Depeche Mode au fond de leurs bacs à disque pour faire des nouveaux morceaux. Le problème c’est qu’ils y trouvent aussi des vieux Peter Gabriel et de vieux A-Ha.

C’est quand même sympa d’écouter ce qu’on écoute chez soi, mais dix fois plus fort, sans attirer les voisins.

C’est sympa d’assumer les clichés rock avec chanteur « qu’on sait pas ce qu’il a pris mais il en a trop pris », guitariste rockabilly, batteur à mèche et bassiste roux à capuche.

Le chanteur imite très bien le Nosferatu de Murnau, mais fait moins bien le robot.

C’était bien la peine que les autres se planquent derrière lui en regardant leurs pieds tout le concert pour se faire remarquer dans le dernier quart d’heure en faisant les fous (ou alors ils avaient juste pris plus tard le « on sait pas trop ce qu’il a pris mais il en a trop pris » du chanteur).

C’est pas très sympa de jouer tous ces morceaux à la mesure près jusqu’à 20 mn de la fin, et d’allonger les break par la suite, seulement après que j’en ai fait la remarque à ma pacsée.

Enfin je ne sais pas si c’est les mauvaises habitudes des autres, la loi anti-tabac ou l’âge, mais ça fait bizarre un concert d’1h30.


Voilà, pour se quitter sur une petite note musicale, un bout de Maccabees et une rasade d'Editors deux ans d'âge.

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